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  • LE MOBBING

    Le mobbing, ou harcèlement psychologique au travail, désigne un ensemble de comportements hostiles, répétés et prolongés, qui visent à isoler, humilier ou discréditer une personne dans son environnement professionnel.

    Selon le Secrétariat d’État à l’économie (SECO), il s’agit d’un « comportement abusif et répété exercé par une ou plusieurs personnes envers une autre, dans le but ou avec l’effet d’atteindre sa personnalité, sa dignité ou sa santé psychique « .

    Ces comportements peuvent paraître anodins au départ (moqueries, critiques, rumeurs), mais leur répétition dans le temps crée une véritable violence psychologique, parfois invisible pour l’entourage.

    « Le harcèlement moral au travail est une violence sourde, invisible, mais destructrice. » Inspiré des travaux de Marie-France Hirigoyen



    Il est essentiel de distinguer le mobbing d’autres situations professionnelles :

    • Conflit professionnel : un désaccord ponctuel entre collègues est normal. Le mobbing, lui, s’inscrit dans la durée et vise à nuire délibérément.
    • Harcèlement sexuel : il concerne des comportements à connotation sexuelle. Il peut s’ajouter au mobbing mais reste un acte distinct juridiquement.
    • Stress professionnel : il découle d’une charge de travail ou de mauvaises conditions, sans intention malveillante.

    Le mobbing est donc intentionnel, répété et ciblé. Il cherche à pousser la victime à se marginaliser ou à quitter son emploi.



    Le mobbing prend plusieurs formes selon la structure hiérarchique et la dynamique du groupe :

    Mobbing vertical descendant

    Un supérieur hiérarchique harcèle un collaborateur par des critiques humiliantes, des tâches dévalorisantes ou des menaces constantes.

    Mobbing vertical ascendant

    Un ou plusieurs employés s’allient contre leur supérieur pour contester son autorité ou le pousser à la faute.

    Mobbing horizontal

    Des collègues du même niveau hiérarchique se liguent contre une personne : exclusion, moqueries, rumeurs, isolement social.

    Mobbing institutionnel

    Lorsque la direction ou la culture d’entreprise tolère ou favorise les comportements abusifs, souvent pour pousser un employé à partir « de lui-même « .



    Le harceleur

    Souvent animé par la jalousie, la rivalité ou le besoin de domination, il peut être un supérieur ou un collègue. Son comportement est stratégique et destructeur.

    La victime

    C’est souvent une personne compétente, sensible ou différente (âge, genre, valeurs, origine, etc.). Le harcèlement l’isole et la pousse à douter d’elle-même.

    Les témoins silencieux

    Leur inaction alimente le processus de mobbing. Par peur ou indifférence, ils laissent la situation s’aggraver.


    Le mobbing dans le monde professionnel suisse



    En Suisse, certaines professions sont plus vulnérables face au harcèlement psychologique au travail.
    Selon plusieurs études du SECO et des syndicats, les milieux les plus exposés sont :

    • La santé : hôpitaux, EMS, cliniques – pression émotionnelle, surcharge de travail et hiérarchies complexes favorisent les tensions.
    • L’enseignement : enseignants, assistants, direction – les conflits de valeurs ou la gestion du stress scolaire peuvent mener à des situations de mobbing.
    • L’administration publique : les structures hiérarchiques rigides et le manque de communication amplifient parfois les conflits internes.
    • Les services sociaux : la charge émotionnelle et les conditions de travail difficiles accroissent les risques.

    Le mobbing ne dépend pas d’un seul secteur : il peut toucher toutes les organisations, publiques ou privées, quelle que soit leur taille.



    Le mobbing ne nuit pas seulement à la victime ; il détériore tout l’environnement professionnel :

    • Baisse de productivité et perte de motivation.
    • Augmentation de l’absentéisme et des arrêts maladie (burn-out, dépression).
    • Turnover élevé, perte de talents et coûts de remplacement importants.
    • Climat de méfiance : les collègues deviennent témoins silencieux, craignant d’être les prochains visés.

    Un environnement où le mobbing s’installe devient toxique pour l’ensemble du personnel et mine la cohésion d’équipe.

    « L’indifférence est le plus grand allié du harcèlement. » – Olecio



    L’article 328 du Code des obligations (CO) précise que :

    « L’employeur protège et respecte, dans les rapports de travail, la personnalité du travailleur ; il manifeste les égards voulus pour sa santé et veille au maintien de la moralité.« 


    Cela signifie que l’employeur doit :

    • Prévenir les comportements hostiles ;
    • Intervenir dès qu’un cas est signalé ;
    • Protéger la santé psychique et physique des employés.

    S’il ne prend aucune mesure, il peut être tenu responsable civilement et devoir indemniser la victime pour le dommage moral subi.

    Références :



    Les syndicats suisses jouent un rôle crucial dans la prévention et le soutien aux victimes :

    • UNIA : principal syndicat interprofessionnel, il offre des conseils juridiques et une assistance personnalisée.
      unia.ch – Harcèlement au travail
    • SSP – Syndicat des Services Publics : actif dans l’enseignement, la santé et les administrations, il propose des permanences juridiques et un appui syndical.
      ssp-vpod.ch
    • Commissions du personnel : présentes dans de nombreuses institutions publiques (hôpitaux, écoles, communes), elles servent de relais internes pour le dialogue et la médiation.

    Le cadre légal en Suisse


    « La plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute. » – Nelson Mandela



    Code des obligations (CO, art. 328)

    L’employeur doit protéger la personnalité, la santé et la moralité de ses employés.
    C’est la base juridique principale pour poursuivre un cas de mobbing.

    Loi fédérale sur le travail (LTr, art. 6)

    Cette loi impose la protection de la santé physique et psychique au travail.
    L’employeur doit prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir un environnement sain.

    Code pénal suisse – art. 181 (admin.ch)



    1. Médiation interne : via un supérieur, une cellule RH, ou un médiateur externe agréé.
    2. Syndicats : accompagnement juridique et représentation.
    3. Inspection cantonale du travail : contrôle du respect de la Loi sur le travail.
    4. Tribunal des prud’hommes : pour les litiges civils liés au mobbing ou licenciement abusif.
    5. Protection du dénonciateur (whistleblower) : le cadre est encore en discussion en Suisse, mais plusieurs propositions légales existent pour protéger les lanceurs d’alerte.




    « La guérison ne signifie pas que les dommages n’ont jamais existé. Cela signifie qu’ils ne contrôlent plus ta vie. » – Akshay Dubey


    Le phénomène du mobbing (harcèlement psychologique au travail) peut entraîner une large gamme de symptômes médicaux et psychologiques, parmi lesquels :

    • Le stress chronique : des tensions persistantes, un état d’alerte prolongé.
    • L’anxiété : inquiétude excessive, pensées obsédantes, peur de se rendre au travail.
    • Des troubles du sommeil : insomnie, réveils fréquents, rêves angoissants.
    • La dépression : perte d’intérêt pour les activités, tristesse, épuisement émotionnel.
    • Le burn-out (épuisement professionnel) : état d’épuisement total lié au travail, qui peut être déclenché ou amplifié par le mobbing. En Suisse, on observe que l’épuisement touche des professions aux conditions de travail très exigeantes, notamment dans le domaine de la santé. (tdg.ch)


    Des études suisses soulignent que le burn-out est de plus en plus fréquent dans des contextes de travail où des comportements de mobbing sont présents :

    • Le stress ressenti par les travailleurs est monté de 18 % en 2012 à 23 % en 2022. (uss.ch)
    • Dans les services d’urgences, plus de la moitié des médecins interrogés répondent à au moins un critère de burn-out. (tdg.ch)
    • Toutefois, l’épuisement professionnel n’est pas encore officiellement reconnu comme maladie professionnelle en Suisse. (swissinfo.ch)

    Cette situation montre que le mobbing peut agir comme un factor aggravant, en créant un environnement de travail toxique qui mène progressivement à la perte de ressources psychiques.



    Le mobbing n’affecte pas seulement la vie professionnelle : il a aussi des répercussions majeures sur la vie personnelle :

    • Isolement social : la victime peut se retirer, éviter les collègues, les amis, se sentir incomprise.
    • Perte de confiance en soi : dévalorisation, culpabilité, sentiment d’impuissance.
    • Ruptures familiales ou relationnelles : la tension au travail s’étend à la maison, parfois entraînant des conflits, de l’épuisement ou une incapacité à maintenir les liens.
    • Impact sur la santé physique : troubles cardiovasculaires, douleurs chroniques, fatigue persistante.


    En Suisse romande, différentes ressources existent :

    • Psychiatres et psychologues spécialisés en santé au travail.
    • Associations de soutien comme Pro Mente Sana ou SantéPsy Suisse, qui offrent des conseils et de l’accompagnement.
    • Il est recommandé d’agir tôt, de documenter les faits, de solliciter un médecin du travail ou un service de santé au travail pour évaluer l’impact psychique.


    1. Reconnaissance du problème : accepter que l’on a été victime, identifier les comportements subis.
    2. Repos et récupération : prendre du temps, réduire la charge, parfois envisager un arrêt maladie.
    3. Accompagnement psychologique : suivi par un professionnel pour travailler sur les traumatismes, l’estime de soi et les stratégies futures.
    4. Réinsertion professionnelle : envisager un nouveau poste, un changement d’environnement, adapter ses conditions de travail pour éviter une rechute.

    • En cas d’incapacité prolongée, il peut être utile de se renseigner auprès de l’Assurance invalidité AI ou d’une assurance perte de gain.
    • Même si l’épuisement professionnel n’est pas encore reconnu comme maladie professionnelle systématiquement, un arrêt ou un traitement peut être pris en charge via l’assurance-maladie. (swissinfo.ch)
    • SPMV : organisation offrant une première aide aux personnes confrontées à du mobbing
    • Stop au harcèlement :  association lausannoise engagée dans une déconstruction globale du harcèlement


    « Ce que la chenille appelle la fin du monde, le maître l’appelle papillon. » – Richard Bach


    • Chaque entreprise peut rédiger une chartre de respect (valeurs, comportements attendus, procédure de signalement).
    • Ce document formalise l’engagement de la direction et sert de référence en cas de conflit.
    • Former les managers et cadres à repérer les signaux de mobbing.
    • Ateliers pour développer l’empathie, la communication non violente, la résolution de conflits.
    • Mettre en place un médiateur interne ou externe.
    • Proposer un canal de signalement sécurisé et confidentiel.
    • Favoriser un climat de dialogue où les employés sentent qu’ils peuvent s’exprimer sans crainte de représailles.
    • Les syndicats (ex. UNIA, SSP) peuvent organiser des campagnes internes, conseiller les victimes, négocier des chartes avec les employeurs.
    • Les associations de professionnels peuvent diffuser des guides, offrir des relais d’écoute et faire pression pour des mesures de prévention.
    • Sensibiliser régulièrement tous les employés, non seulement les cadres.
    • Mettre en place des points de contact : pause-café « parlons-en », boîte à idées, feedbacks anonymes.
    • Encourager à témoigner tôt plutôt que laisser la dynamique s’installer.


    • Une étude du Secrétariat d’État à l’économie (SECO) indique que 8,4 % des femmes interrogées ont signalé un mobbing ou un harcèlement moral. (seco.admin.ch)
    • Autre rapport : 7,6 % des personnes interrogées en Suisse disent souffrir de mobbing. (hrtoday.ch)
    • Concernant le stress au travail : la part des personnes se sentant stressées est passée de 18 % en 2012 à 23 % en 2022. (uss.ch)
    • Le rapport de l’Office fédéral de la statistique (OFS) indique que 36 % des victimes de discrimination ont évoqué « mobbing ou rétention d’information ». (lemanbleu.ch)


    • Le phénomène du mobbing pourrait être accentué par le télétravail, les outils numériques et l’isolement professionnel (même si les données directes sont encore limitées).
    • Certains secteurs particulièrement touchés : santé, action sociale, hôtellerie-restauration. (uss.ch)


    Laurie, stagiaire de droit en Suisse

    « Je pleurais tous les soirs après le travail. »

    Laurie D. , âgée de 25 ans au moment de l’événement, évoque une période de un an et demi de mobbing lors de son premier stage dans une étude d’avocats à Genève.

    En juillet 2019, Laurie (25 ans) débute son stage de droit dans une étude à Genève. 

    Un an et demi plus tard, la jeune femme est à bout.

    Laurie se fait harceler par ses collègues de travail, et tout particulièrement par une collaboratrice.

     » Elle me donnait des ordres alors qu’elle n’était même pas ma supérieure. Lors des réunions, elle dénigrait mes idées « . Ce comportement a déteint peu à peu sur ses autres collègues.

    Laurie ne cesse de s’adresser à ses supérieurs pour les informer de la situation. Ils n’interviennent pas. « Lors des réunions, on me coupait sans cesse la parole. » Lors d’une présentation en particulier, le directeur lui aurait reproché de ne pas parler et écrire correctement l’allemand, qu’elle avait pourtant étudié.

    Les brimades font leur effet, et le doute s’installe. Laurie a honte de sa situation et se considère comme une « personne incompétente « . Pendant des mois, elle pleure en rentrant du travail. Malgré sa souffrance, elle met beaucoup de temps avant de se confier à une amie, cette dernière lui recommande d’en parler à des professionnels. En détresse, elle s’adresse finalement à sa doctoresse qui lui conseille d’arrêter.

    De nombreux mois s’écoulent, pendant lesquels Laurie continue de travailler et de se battre. «Je ne voulais pas échouer. C’était ma première expérience dans le domaine». 

    La jeune femme se met en congé maladie et tombe en  dépression. Mais elle réussit à remonter la pente et décide de suivre une thérapie afin de pouvoir enfin passer à autre chose, et surtout être capable de retrouver un nouvel emploi sans appréhension. Avec le soutien d’une psychothérapeute, elle travaille désormais sur ce qui s’est passé. Ce travail sur soi l’amène à comprendre une chose: «Je ne suis pas une victime». Personne ne doit accepter de subir du harcèlement au travail. Si elle a un seul regret à ce jour, c’est de ne s’être pas assez défendue.


    Sophie, serveuse dans un café à Genève

     » Je me sentais très angoissée à l’idée d’aller travailler. « 

     » Tout a très bien commencé  » raconte Sophie, vingt-huit ans. 

    Au départ sa patronne était très enthousiaste et gentille avec elle. 

    Sophie était très heureuse de travailler dans cet établissement. Elle n’avait toutefois pas senti le courant passer avec un de ses collègues cuisinier, qui était très proche de la patronne. 

    Et puis un jour, la tension avec ce collègue s’est installée, elle sentait qu’il la surveillait et qu’il allait rapporter des comportements mensongers à la patronne, comme par exemple qu’elle prenait de trop longues pauses ou alors qu’elle ne s’occupait pas bien des clients.

    Il s’agissait d’un café ou il n’y avait qu’un serveur et qu’un cuisinier.  » Il fallait profiter des 10 minutes ou il n’y avait pas de clients pour gober son sandwich  » raconte Sophie.

    Petit à petit Sophie sentait que la patronne la rabaissait et la surveillait de trop, comme si elle était à l’affût de la moindre erreur.  » C’était comme si j’avais fait quelque chose de faux, alors que je faisais de mon mieux, j’ai toujours été une personne honnête et investie  » raconte-t-elle. 

    Les choses ne se sont pas améliorées, c’était de petits comportements accumulés, des messes basses, des insinuations, jusqu’à de fausses accusations. 

    Et puis un jour, le collègue de Sophie lui a interdit de prendre une pause pour manger. 

    Sophie s’est finalement mise en colère et a écrit à sa patronne décrivant le comportement de son collègue, menaçant de porter plainte. 

    Ce jour-là Sophie est partie sur le champ, elle était à bout et s’est rendu compte qu’elle ne pouvait plus supporter cette tension permanente.

    Sophie raconte que cette expérience lui a fait perdre confiance en elle. 

    Elle avait pourtant des années d’expérience et de compétences validées par ses anciens emplois.

     » J’ai mis du temps avant de pouvoir rechercher un emploi  » confie-t-elle. 

    Ce type de situations sont malheureusement très fréquentes. En tant que thérapeute kinésiologue à Genève, je suis témoin d’une multitude de situations ou patrons ou collègues jouent de leur pouvoir et abusent d’un employé. 

    Malheureusement, les victimes prennent souvent beaucoup de temps à réagir, car parfois ces comportements se font de manière graduelle, mais aussi parce qu’elles ont simplement besoin de leur travail.

    Les séquelles laissées par le mobbing peuvent être très lourdes. 

    Il est important d’en parler à un maximum de personnes ou de consulter un thérapeute rapidement. 



    Le mobbing ne connaît ni frontières ni statuts. Il s’infiltre dans tous les milieux professionnels, qu’il s’agisse du secteur public, privé, hospitalier ou administratif. Trop souvent, ce phénomène est banalisé, ignoré ou mal compris, alors qu’il engendre des souffrances humaines profondes et durables.

    Les victimes perdent peu à peu confiance en elles, s’isolent, et développent parfois des troubles anxieux ou dépressifs. Pour certaines personnes, le travail représente un véritable équilibre de vie — lorsqu’il devient toxique, la détresse psychologique peut aller jusqu’à des pensées suicidaires.
    L’impact ne s’arrête pas aux murs de l’entreprise : il touche aussi la vie familiale, les enfants et les relations sociales.

    À Genève, les structures d’écoute et d’accompagnement spécialisées restent encore trop rares et peu accessibles. Dans le secteur public, la problématique est d’autant plus sensible : le mobbing y est souvent minimisé, et la victime peine à trouver un soutien impartial.

    Les collègues, souvent conscients de la situation, choisissent le silence par peur de représailles ou de perdre leur emploi. Cette omerta institutionnelle plonge la personne harcelée dans une solitude extrême, contrainte d’affronter chaque journée avec la boule au ventre.

    Les tribunaux administratifs et instances internes peinent parfois à garantir une neutralité totale, car dans de nombreux cas, l’employeur est l’État lui-même. Ce contexte rend la reconnaissance et la réparation d’autant plus difficiles.

    “Briser le silence, c’est déjà agir.”

    La lutte contre le mobbing doit passer par une prévention active :

    • des formations à la communication et à la gestion de conflits,
    • la création de cellules indépendantes de médiation,
    • et une culture du dialogue au sein des institutions.

    Le mobbing n’est pas un simple conflit professionnel. C’est une violence psychologique réelle, aux conséquences graves, qui appelle à une prise de conscience collective.

    Donner la parole aux victimes, c’est redonner de la dignité, de la justice et de l’humanité à nos lieux de travail.


  • Le chômage: une épreuve, mais aussi un temps pour se retrouver.

    Le chômage: une épreuve, mais aussi un temps pour se retrouver.

    Pause salutaire

    Perdre son emploi ou rester sans travail longtemps n’est pas seulement une question d’argent. C’est aussi une perte de repères, parfois une secousse identitaire. Certains y voient une pause salutaire, d’autres traversent une période de doute, de stress et de remise en question. Tout dépend de nombreux facteurs : l’âge, la situation financière, le genre, les relations sociales, la durée du chômage, ou encore la façon dont on se définit à travers le travail.

    two women sitting on a couch looking at a laptop

    « Et toi, tu fais quoi dans la vie ? »

    Quand la période s’éternise, le moral s’effrite [1]: isolement, perte de confiance, troubles du sommeil, anxiété. En Suisse, entre un tiers et la moitié des personnes sans emploi souffriraient de difficultés psychiques — plus du double de celles en activité professionnelle. Le regard social, lui, peut être pesant : ce simple « Et toi, tu fais quoi dans la vie ? » devient parfois une blessure invisible.

    La psychologue Cécile Pichon rappelle [2]qu’il est essentiel de ne pas se laisser écraser par la pression.

    Reconstruire un équilibre

    Autrement dit, prenez le temps de respirer. Le chômage n’est pas une course : c’est aussi un espace pour se recentrer, apprendre à s’écouter et reconstruire un équilibre.

    Voici quelques conseils pour optimiser sa période de chômage :

    1. Lâcher prise. La perte d’emploi bouleverse l’image de soi et fait naître une vulnérabilité face aux attentes sociales. Accepter de ne pas tout maîtriser est une première étape pour aller mieux. Le stress et la culpabilité bloquent plus qu’ils ne motivent : il faut s’autoriser à souffler et à se reconnecter à soi.³
    2. Se libérer du regard des autres. Autour du chômage gravitent mille injonctions : se lever tôt, faire du sport, se former, réseauter… Pourtant, il n’existe pas de recette universelle. Chacun doit trouver son propre rythme et cesser de se comparer.³
    3. Identifier ses besoins. La société valorise la productivité, mais il est essentiel d’utiliser ce temps pour comprendre ce dont on a vraiment besoin : repos, apprentissage, rencontres, moments en famille… Poser ses contraintes et ses envies aide à clarifier ses priorités.³
    4. Alléger ses journées. Les listes de tâches interminables génèrent de la frustration. Mieux vaut choisir quelques activités qui inspirent et redonnent de l’énergie : renouer avec un proche, explorer une idée, ou simplement prendre soin de soi.³
    5. Rythmer sans culpabilité. Chercher un emploi n’exige pas d’y consacrer toutes ses journées. Un cadre souple, avec des moments dédiés à la recherche et d’autres à la détente, favorise un équilibre durable.
    6. Trouver le bon réseau. La recherche d’emploi n’est pas qu’une affaire de CV. Parfois, une rencontre compte davantage qu’une candidature en ligne. Prendre un café avec un ancien collègue ou un contact inspirant peut ouvrir des perspectives insoupçonnées.
    7. S’inspirer. Rester seul devant son écran est contre-productif. Lire, se promener, visiter un musée ou échanger avec des personnes inspirantes stimule la créativité et redonne confiance.
    8. Prendre de vrais jours “off”. Faire une pause ne signifie pas renoncer. Même au chômage, on a droit au repos. Quelques jours loin des candidatures permettent de revenir plus apaisé et motivé.
    9. Renforcer son estime de soi. Le chômage peut fragiliser la confiance, mais il offre aussi l’occasion de la reconstruire. Se former, développer de nouvelles compétences ou simplement recevoir un feedback positif aide à se sentir à nouveau légitime.
    10. Chercher du soutien. Quand le découragement s’installe, il est essentiel de ne pas rester seul. Psychologues, coachs, conseillers Pôle emploi ou associations peuvent aider à retrouver du sens et de la confiance. Lâcher prise. La perte d’emploi bouleverse l’image de soi et fait naître une vulnérabilité face aux attentes sociales. Accepter de ne pas tout maîtriser est une première étape pour aller mieux. Le stress et la culpabilité bloquent plus qu’ils ne motivent : il faut s’autoriser à souffler et à se reconnecter à soi.
    Two men on horseback holding eagles at sunset.

    Le chômage n’est pas une fin

    Certaines personnes restent plus exposées : les jeunes qui entrent sur le marché du travail, les femmes reprenant une activité après une pause familiale, les immigré·e·s ou les personnes peu qualifiées. Pourtant, tous peuvent retrouver équilibre et confiance avec un accompagnement adapté et un peu de bienveillance envers eux-mêmes.[3]

    Le chômage n’est pas une fin : c’est un passage, parfois rude, mais aussi porteur de renouveau. Reprendre souffle, sens et cohérence, c’est déjà commencer à rebondir.

    Références

    [1] Welcome to the JungleProfiter du chômage pour souffler peut être nécessaire : stop à la culpabilité ! Barbara Azais, 23 nov. 2022
     https://www.welcometothejungle.com/fr/articles/chomage-bienfaits-therapeutiques

    [2] Welcome to the Jungle – 10 conseils pour bien vivre son chômage, Gabriele Predko, 2022.
    https://www.welcometothejungle.com/fr/articles/10-conseils-bien-vivre-chomage

    [3] Santépsy – Effets du chômage sur la santé psychique, 2024.
    https://santepsy.ch/sante-mentale-chomage-et-non-emploi/effets-du-chomage-sur-la-sante-psychique/

  • La reconversion professionnelle en Suisse

    Entre stabilité et transformation

    La Suisse, pays de stabilité économique, connaît elle aussi les effets de la transformation du monde du travail. Digitalisation, transition écologique, pénurie de main-d’œuvre qualifiée… autant de facteurs qui poussent de plus en plus de Suisses à envisager un changement de métier, de secteur, voire de projet de vie.

    Pourquoi se reconvertir ?

    Les motivations sont multiples. Pour certains, c’est une quête de sens, un besoin d’aligner ses valeurs personnelles avec son travail. Pour d’autres, c’est une nécessité : santé fragile, licenciement, épuisement professionnel… D’après une enquête Job Cloud (2024), près de la moitié des Suisses envisagent une reconversion, principalement pour retrouver de la motivation ou un meilleur équilibre de vie.

    Un mouvement encore discret mais en progression

    Même si la Suisse reste plus prudente que ses voisins européens, la reconversion gagne du terrain. Selon l’Office fédéral de la statistique (OFS), environ 7 à 8 % des actifs changent réellement de métier chaque année. De plus, les besoins du marché évoluent : plus de 40 000 postes pourraient manquer d’ici 2030, notamment dans les soins, l’informatique et les métiers techniques.

    Un parcours accessible, mais pas toujours simple

    Le système suisse offre plusieurs outils utiles à la reconversion :

    • Formations modulaires, CFC pour adultes, brevets fédéraux reconnus
    • Large offre de cours à temps partiel ou en ligne
    • Aide financières selon les cantons et les profils
    • Mais les défis sont nombreux :
    • Coût des formations parfois élevé jusqu’à 25 000 CHF
    • Difficultés à concilier études, emploi et vie de famille
    • Peur de l’échec ou manque de reconnaissance des diplômes étrangers. Sans accompagnement, beaucoup abandonnent.

    Plusieurs obstacles freinent encore ces parcours :

    • Coût des formations parfois élevé jusqu’à 25 000 CHF
    • Difficultés à concilier études, emploi et vie de famille
    • Peur de l’échec ou manque de reconnaissance des diplômes étrangers. Sans accompagnement, beaucoup abandonnent.

    Les clés de la réussite

    Une reconversion réussie repose sur plusieurs facteurs : un projet clair, une formation adaptée, le soutien de l’entourage et un bon réseau professionnel. En Suisse, 70 % des emplois se trouvent par contact direct. Un bon accompagnement par un ORP ou une fondation spécialisée peut aussi doubler les chances de réussite.

    Témoignages

    Marc, ancien technicien devenu développeur web, raconte : « Je gagne un peu moins, mais je suis plus libre. »

    Amina, infirmière reconvertie dans la gestion de projet, confie : « J’ai pu rester dans la santé, sans l’épuisement. »

    Changer de voie n’est plus vu comme un échec, mais comme une preuve d’adaptation. La reconversion devient un véritable outil de résilience face aux défis de demain. Dans une société où l’on valorise la rigueur et la planification, elle incarne aujourd’hui la capacité à évoluer sans se trahir.


    Références

    Un article réalisé par Aminata et Juliette

  • Télétravail

    Télétravail

    Travailler depuis chez soi, dans un café ou un espace partagé : pour beaucoup, c’est devenu le symbole d’une nouvelle liberté.
    Moins de trajets, plus de temps pour soi, la possibilité d’adapter ses horaires à ses besoins… le télétravail a profondément transformé notre rapport au travail.

    Mais derrière cette image apaisée se cache une réalité plus complexe.
    Car la flexibilité, si séduisante soit-elle, a un coût — souvent invisible.
    Un coût économique, psychologique et social, pour les entreprises comme pour les salarié·es.

    Ce dossier explore le revers du télétravail : les gains réels, les dérives silencieuses et les pistes pour un modèle plus durable.

    Les promesses du télétravail

    Une flexibilité libératrice

    Pour beaucoup, le télétravail a été une révélation : fini les heures perdues dans les transports, les réunions inutiles, les pauses forcées.
    En Suisse, selon l’OFS, plus d’un tiers des actifs télétravaillent au moins un jour par semaine.
    C’est du temps retrouvé, un rythme mieux maîtrisé, une vie qui respire.

    « Je peux commencer tôt, faire une pause plus longue à midi, aller chercher mes enfants sans culpabiliser », confie Sarah, graphiste à Lausanne.


    Le télétravail, c’est aussi une façon d’être plus soi-même, sans la pression du bureau ni le bruit de fond des open spaces.

    Attractivité et fidélisation

    Les entreprises l’ont compris : offrir du télétravail, c’est attirer et retenir.
    Une étude de LinkedIn France (2024) montre que 62 % des candidat·es refusent désormais un poste sans option hybride.
    La flexibilité devient un critère d’équité — presque un droit.

    Côté management, cela demande un changement culturel : passer du contrôle à la confiance, du présentéisme à la responsabilité.

    Productivité et efficacité

    Contrairement à certaines idées reçues, le télétravail peut être synonyme d’efficacité accrue.
    Selon la Banque de France, les salarié·es en télétravail sont jusqu’à 20 % plus productifs, lorsqu’ils disposent d’un cadre clair, d’objectifs précis et d’un bon équilibre personnel.

    Mais attention : la performance n’est durable que si la charge mentale reste maîtrisée.
    L’isolement, le multitâche et la surconnexion peuvent vite en annuler les bénéfices.

    Les coûts cachés

    Le matériel invisible

    Travailler depuis chez soi, c’est aussi transformer une partie de son espace privé en bureau professionnel.
    Chaise ergonomique, écran supplémentaire, réseau fiable, logiciel sécurisé : ces éléments ont un coût, souvent supporté par le salarié.

    Une étude de ResearchGate (2023) estime que le coût moyen d’installation complète pour un poste de télétravail est de 1 200 à 1 800 CHF.
    Pour beaucoup, cela reste un investissement lourd — surtout sans participation de l’employeur.

    Au-delà des finances, il y a l’enjeu de santé : mauvaise posture, troubles musculosquelettiques, fatigue oculaire.
    Le confort n’est pas un luxe, mais une condition de durabilité.

    La cohésion d’équipe fragilisée

    Le télétravail, c’est aussi une distance émotionnelle.
    Les échanges informels s’estompent, les nouveaux arrivants peinent à s’intégrer, et la culture d’entreprise se digitalise.
    Sans attention, la cohésion se délite.

    Une enquête menée révèle que 70 % des salarié·es à distance se sentent « moins connectés à leur équipe ».
    Les entreprises doivent réinventer la convivialité :

    • cafés virtuels ou “moments off”,
    • journées d’équipe en présentiel,
    • mentorats à distance,
    • événements hybrides.

    Ces gestes nourrissent la confiance et évitent la solitude professionnelle.

    La frontière floue entre vie pro et vie perso

    Le bureau est désormais dans le salon, et parfois jusque dans la tête.
    Les horaires s’étirent, les notifications débordent, la culpabilité de “ne pas être assez visible” s’installe.

    Une étude Eurofound (2024) montre que les télétravailleurs travaillent en moyenne 48 minutes de plus par jour que leurs collègues en présentiel.
    Sur un an, cela équivaut à un mois de travail supplémentaire… souvent invisible et non rémunéré.

    Certains pays comme la France ont inscrit le “droit à la déconnexion” dans la loi.
    Mais dans les faits, la pression de performance numérique reste forte.

    La santé mentale à l’épreuve

    Si le télétravail favorise la concentration, il peut aussi nourrir l’isolement.
    Travailler seul plusieurs jours d’affilée, sans interaction réelle, augmente le risque de fatigue émotionnelle et de désengagement.

    Le télétravail améliore le bien-être à court terme, mais augmente les risques d’anxiété et de dépression sur le long terme.
    Les signaux d’alerte sont clairs : sommeil perturbé, épuisement, perte de motivation.

    Certaines entreprises suisses expérimentent des initiatives de soutien :

    • séances de coaching
    • groupes de parole
    • formations à la gestion du temps et de l’attention

    Des solutions simples mais essentielles pour éviter le repli.


    Les chiffres qui parlent

    Pour mieux saisir les enjeux, voici quelques données marquantes :

    +37 % : taux de télétravailleurs en Suisse en 2023, contre 24 % avant la pandémie (OFS).

    +10 % de productivité en moyenne quand le télétravail est bien structuré (INSEE, 2024).

    −63 % d’absences non programmées dans les entreprises adoptant un modèle hybride (Global Workplace Analytics).

    74 % des télétravailleurs dorment mal ou insuffisamment (PubMed, étude sur le sommeil et le télétravail, 2022).

    1 salarié sur 3 en Europe signale une forme d’isolement émotionnel dans les 12 mois suivant la mise en place du télétravail (Eurofound).

    Conclusion

    Le télétravail est une formidable opportunité à condition de ne pas en faire une fuite.
    Il redonne du sens au temps, de la souplesse à la vie, et une chance à chacun de travailler autrement.
    Mais il exige de repenser la manière dont on collabore, communique et prend soin de soi.

    La flexibilité n’est pas gratuite, mais elle peut être juste.
    À nous de construire un modèle de travail humain, hybride et durable, où la confiance prime sur la surveillance et où la santé prime sur la performance.

  • Les nouvelles méthodes d’apprentissage des langues

    Apprendre une langue en 2025: IA, applis et outils connectés

    Les outils numériques au service de l’apprentissage

    Les applications mobiles

    L’intelligence artificielle au cœur de l’apprentissage

    L’immersion numérique et les médias

    L’impact du Covid-19 sur les méthodes d’apprentissage

    La dimension psychologique et individuelle de l’apprentissage

    Les innovations technologiques récentes: les écouteurs traducteurs

    Avantages et limites des nouvelles méthodes

    Quelques liens intéressants:

  • Apprendre autrement : la formation adulte au cœur d’un monde en mutation

    Dans un monde en perpétuelle évolution, où la technologie, les métiers et les modes de vie se transforment à grande vitesse, apprendre tout au long de la vie n’est plus un choix, mais une nécessité. En Suisse, la formation des adultes dépasse le cadre strictement professionnel : elle devient une réponse stratégique aux mutations économiques, sociales et technologiques. Selon l’Office fédéral de la statistique, près de 45 % des adultes participent régulièrement à une activité de formation continue, un chiffre qui témoigne d’un véritable engagement envers le développement personnel et collectif.

    Paulo Freire

    « L’éducation ne change pas le monde, elle change les personnes qui vont changer le monde. »

    Un monde du travail en pleine transformation

    L’intelligence artificielle, la digitalisation et la transition écologique bouleversent les métiers et redéfinissent les compétences nécessaires. Les entreprises attendent désormais des collaborateurs capables d’apprendre en continu, de s’adapter rapidement et de se réinventer face à l’incertitude. Dans des secteurs comme:

    • La banque
    • La santé
    • L’ingénierie

    Apprendre autrement : flexibilité, numérique et pédagogie active

    L’apprentissage à l’âge adulte ne se limite plus aux méthodes classiques. Les approches modernes privilégient la flexibilité, la participation active et la mise en pratique concrète. Le Blended Learning, par exemple, combine cours en ligne et sessions en présentiel pour concilier contraintes professionnelles et développement personnel. L’apprentissage expérientiel, ou Learning by doing, permet d’intégrer durablement les connaissances par la pratique. Les dispositifs collaboratifs, comme les ateliers ou les communautés d’apprentissage, favorisent les échanges entre pairs et renforcent les compétences sociales. Enfin, l’auto-formation numérique, grâce aux podcasts et tutoriels, offre un accès libre et adapté aux besoins de chacun.

    Le numérique a également transformé le rôle du formateur. Il n’est plus un simple transmetteur de savoirs : il devient facilitateur, mentor et guide, capable de personnaliser le parcours de l’apprenant et de stimuler sa curiosité. L’intelligence artificielle, la réalité virtuelle ou le micro Learning permettent aujourd’hui d’adapter le contenu selon le rythme et le profil de chaque apprenant, tout en rendant l’expérience plus immersive et dynamique. Cependant, ces outils ne doivent pas masquer les défis : isolement, surcharge d’informations et fracture numérique restent des enjeux majeurs à prendre en compte.

    La formation continue comme moteur de transformation culturelle

    Au-delà des compétences techniques, la formation continue joue un rôle essentiel dans la transformation culturelle et sociale.

    • Le partage de savoirs
    • La collaboration intergénérationnelle
    • L’ouverture à de nouvelles perspectives
    • Tissent des réseaux,
    • Échangent leurs expériences
    • Découvrent des approches différentes
    • Enrichissant ainsi à la fois leur parcours personnel et la communauté dans laquelle ils évoluent
    • Marie, 42 ans, a quitté le commerce pour suivre une formation en gestion de projet à l’ifage ; elle travaille aujourd’hui dans une start-up technologique
    • Dans une banque genevoise, un programme interne de formation numérique a permis à plusieurs employés de se réinventer et d’innover

    Ces expériences démontrent que la formation continue est un véritable outil d’émancipation, de réinvention et d’engagement actif dans la société.

    Conclusion : apprendre tout au long de la vie, un état d’esprit

    Apprendre autrement, c’est accepter de se remettre en question, d’explorer de nouveaux horizons et de s’ouvrir à la diversité des savoirs et des expériences. La formation continue n’est pas seulement un moyen de rester compétitif sur le marché du travail : elle est un véritable catalyseur de développement personnel et culturel, contribuant à une société plus ouverte, résiliente et solidaire.

    Albert Jacquard

    « Apprendre, c’est choisir de rester vivant face au monde qui change. »

    • Donner les moyens de s’adapter
    • Participer activement aux changements
    • Transformer son environnement tout en enrichissant sa propre expérience de vie

    [1] Albert Jacquard (1925-2013) était un généticien, essayiste et humaniste français. Connu pour ses travaux sur la génétique des populations, il s’est aussi illustré comme penseur engagé défendant la solidarité, l’égalité et la dignité humaine. Il a beaucoup œuvré pour une éducation ouverte et humaniste, accessible à tous.

    La formation continue à la HEG

    https://www.youtube.com/watch?v=sG5VNf9mJTY&utm_source=chatgpt.com

    (731) (1/3) Quelles sont les différentes formations continues en Suisse ? – YouTube

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