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  • L’IA et le marché du travail : sont-ils compatibles ?

    L’IA et le marché du travail : sont-ils compatibles ?

    L’intelligence artificielle (IA) bouleverse progressivement notre société, transformant notre quotidien, nos interactions et surtout notre rapport au travail. Si certains y voient une menace pour l’emploi, d’autres y perçoivent une opportunité d’évolution et de progrès. La vérité se trouve probablement entre les deux. Mais alors, l’IA et le marché du travail sont-ils réellement compatibles ?


    1 – Une révolution technologique inévitable

    L’IA est déjà omniprésente dans de nombreux secteurs : finance, santé, marketing, industrie, logistique, service client, etc. Cette évolution technologique permet d’automatiser de nombreuses tâches répétitives, d’optimiser les processus et de prendre des décisions basées sur des volumes de données inaccessibles à l’humain.

    Exemples de secteurs transformés par l’IA :

    SANTÉ

    L’IA assiste les radiologues dans la détection précoce des cancers, alimente des robots chirurgicaux ultra-précis, et personnalise les traitements via l’analyse génomique.

    TRANSPORT

    Grâce à l’IA, les véhicules autonomes progressent rapidement. En parallèle, les plateformes logistiques optimisent leurs itinéraires et livraisons en temps réel.

    INDUSTRIE

    Les machines sont capables d’anticiper les pannes (maintenance prédictive) et les lignes de production sont partiellement ou totalement automatisées.


    2 – Des emplois détruits, mais aussi créés

    Le débat sur l’impact de l’IA sur l’emploi est ancien. Comme toute révolution industrielle, elle entraîne des pertes d’emplois dans certains secteurs, mais en crée aussi de nouveaux.

    Selon le World Economic Forum, la transition vers une économie automatisée pourrait créer 97 millions de nouveaux emplois dans le monde en 2025, même si 85 millions pourraient disparaître dans le même temps.

    https://reports.weforum.org/docs/WEF_Future_of_Jobs_2025_Press_Release_FR.pdf


    3 – L’IA comme outil d’augmentation des capacités humaines

    Plutôt que de remplacer l’humain, l’IA peut devenir une extension de ses compétences. Elle permet aux professionnels de se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée : créativité, stratégie, relations humaines.

    Exemples d’interactions homme-IA :

    Cette coopération homme-machine aboutit souvent à une productivité renforcée, tout en maintenant l’humain au centre des décisions stratégiques et éthiques.

    Vidéo : The Rise of the Machines – Why Automation is Different this Time


    4 – Les défis à relever

    Malgré ses nombreux avantages, l’intégration de l’IA dans le monde du travail soulève de nombreux défis sociaux, économiques et éthiques.

    Défis principaux :

    • Formation et reconversion : Les systèmes éducatifs doivent s’adapter rapidement. Il faut anticiper les reconversions professionnelles, proposer des formations accessibles à tous et valoriser les compétences humaines.
    • Inégalités sociales : risque d’un fossé entre ceux qui maîtrisent l’IA et ceux qui en sont exclus.
    • Éthique et transparence : éviter les biais algorithmiques, garantir la protection des données.
    • Régulation du travail IA-humain : quelles responsabilités pour les décisions prises par une IA ?

    Ces problématiques nécessitent un cadre réglementaire clair et international, ainsi qu’un débat démocratique permanent sur la place de l’humain dans un monde algorithmique.

    AI & Inequality | Daron Acemoglu: Big Tech poses risks as AI reshapes society


    5 – Repenser l’éducation et les politiques de l’emploi

    Pour que l’IA soit un levier positif pour le marché de l’emploi, il est essentiel de repenser notre système éducatif et les politiques de formation professionnelle.

    Propositions concrètes :

    • Intégrer la pensée informatique et la culture IA dès l’école.
    • Multiplier les programmes de reconversion et de formation continue.
    • Encourager les entreprises à former leurs employés plutôt que de les remplacer.
    • Soutenir les entreprises dans la transition : aides pour former plutôt que licencier.

    https://www.technologyreview.com/2024/01/27/1087041/technological-unemployment-elon-musk-jobs-ai


    Conclusion : Une cohabitation possible, mais pas automatique

    L’intelligence artificielle et le marché du travail ne sont pas incompatibles par essence. Au contraire, une IA bien encadrée, intégrée avec éthique et accompagnée d’une politique de formation ambitieuse peut enrichir le monde professionnel. L’enjeu est collectif : employeurs, travailleurs, gouvernements et éducateurs doivent coopérer pour créer un avenir du travail où l’IA complète l’humain sans le remplacer.

    Cette compatibilité ne sera ni naturelle, ni immédiate. Elle suppose :

    Une volonté politique forte

    Une mobilisation collective (entreprises, travailleurs, éducateurs, citoyens)

    Une éthique de la technologie guidée par des valeurs humanistes

    C’est à cette condition que nous pourrons faire de l’IA non pas une menace, mais un outil de progrès partagé.

  • L’impact des réseaux sociaux sur les jeunes de moins de 13 ans : une génération connectée à haut risque

    Les réseaux sociaux sont devenus des piliers de la communication moderne. TikTok, Instagram, Snapchat, YouTube ou encore Facebook influencent profondément les comportements, les échanges et les représentations sociales. Si l’accès à ces plateformes est officiellement interdit aux enfants de moins de 13 ans, cette barrière d’âge est largement contournée. Des millions de jeunes enfants sont aujourd’hui actifs sur ces réseaux, parfois sans que leurs parents en aient pleinement conscience.I. Pourquoi les moins de 13 ans utilisent-ils les réseaux sociaux ?

    Les risques psychologiques et émotionnels

    Les effets des réseaux sociaux sur la santé mentale des enfants de moins de 13 ans sont loin d’être anodins. À cet âge, l’identité est en construction, l’estime de soi fragile, et les émotions encore peu régulées. Dans ce contexte, être confronté aux normes esthétiques irréalistes, aux jugements en ligne ou à la quête constante de validation peut être déstabilisant.

    La pression sociale engendrée par les likes, les abonnés et les commentaires peut engendrer des troubles de l’estime personnelle, une dépendance affective numérique, voire des troubles anxieux ou dépressifs. Les jeunes enfants ne disposent pas encore des outils cognitifs et émotionnels nécessaires pour relativiser ou gérer les situations de rejet ou de harcèlement. Ils sont également plus vulnérables aux manipulations émotionnelles, aux chantages ou encore à la désinformation.

    Les risques liés à la sécurité et à la vie privée

    Les enfants n’ont pas la pleine conscience des enjeux liés à la vie privée. Ils peuvent facilement partager des informations sensibles, publier des photos compromettantes, ou cliquer sur des liens douteux. Leur naïveté est souvent exploitée par des personnes malveillantes, que ce soit pour des arnaques, des piratages ou pire, des approches prédatrices.

    Les réseaux sociaux, même avec des politiques de modération et des contrôles parentaux, restent des espaces où circulent des contenus violents, sexuels ou haineux. L’exposition à ces contenus peut altérer la perception de la réalité, générer de l’angoisse, ou banaliser des comportements à risque. En outre, la collecte massive de données personnelles pose un problème éthique majeur : de nombreux enfants construisent une identité numérique bien avant d’avoir conscience de ce que cela signifie.

    La sécurité numérique des plus jeunes est aujourd’hui l’un des défis majeurs de l’éducation au numérique. Elle nécessite un encadrement strict, une sensibilisation constante et une vigilance partagée entre parents, éducateurs et plateformes.

    Réseaux sociaux et scolarité

    Dans le monde de l’enseignement, l’essor des réseaux sociaux n’est pas passé inaperçu. Bien que leur utilisation soit évidemment prescrite dans les salles de cours, il n’en reste pas moins que leur utilisation excessive « hors murs » a généré toute une série de nouvelles problématiques qui ont rapidement questionné éducateurs et enseignants dans leur quotidien. Les comportements suivants sont particulièrement pointés du doigt quand l’utilisation des réseaux sociaux dans l’emploi du temps de l’enfant semble abusive :

    • Une distraction accrue et par conséquent une baisse de la concentration des élèves face aux apprentissages.
    • Un risque d’addiction qui prive l’élève du temps précieux et nécessaire pour la gestion de ses études.
    • Une augmentation des risques d’harcèlement sur les réseaux qui impacte la motivation et la santé mentale de l’écolier.
    • Une comparaison sociale exacerbée avec la fragilisation de l’estime de soi.

    40% des élèves du primaire sont sur les réseaux sociaux.

    Rôle des adultes dans l’encadrement

    L’encadrement parental et éducatif est fondamental. Plutôt que d’interdire purement et simplement, il est souvent plus pertinent d’accompagner, d’expliquer, de guider. Les enfants ont besoin de repères, de limites et surtout de dialogue. Les adultes doivent s’informer eux-mêmes, comprendre le fonctionnement des plateformes, et adopter une attitude proactive.

    Fixer des règles claires d’usage, instaurer des temps sans écran, vérifier les contenus consultés et instaurer des discussions régulières sur les expériences numériques des enfants sont autant de leviers efficaces. Le contrôle parental peut être un outil utile, mais il ne remplace jamais une relation de confiance.

    À l’école, l’éducation aux médias et à l’information doit devenir une priorité. Apprendre à identifier une source fiable, à décrypter une image, à repérer un contenu manipulatoire ou à protéger sa vie privée sont des compétences essentielles. Former des citoyens numériques responsables commence dès l’enfance.

    « La meilleure préparation au monde en ligne se fait hors ligne. »

    L’Ecuyer C., 2020. Docteur en éducation et psychologie.

    En conclusion

    L’entrée des enfants de moins de 13 ans sur les réseaux sociaux est un phénomène massif, complexe et souvent sous-estimé. Elle soulève de nombreuses questions éthiques, éducatives et psychologiques. Loin d’être anecdotiques, les impacts de cette exposition précoce peuvent être profonds, durables, voire irréversibles si elle n’est pas encadrée.

    Pour autant, il serait simpliste de condamner en bloc les réseaux sociaux. Ils font partie de notre époque et offrent aussi des possibilités inédites d’expression, de créativité et de découverte. Le véritable enjeu est de construire un usage équilibré, critique et conscient, adapté à l’âge et au développement de l’enfant.

    Cela implique une mobilisation collective : parents, éducateurs, plateformes numériques, décideurs publics. Il s’agit d’éduquer, de protéger, d’écouter, mais aussi d’innover. Car le numérique n’est ni un ennemi ni un sauveur : c’est un outil. Et c’est à nous, adultes, d’apprendre aux plus jeunes à le manier avec sagesse.

    Pour en savoir plus, voici une petite vidéo explicative des comportements à adopter pour se protéger en ligne.

  • AMENER SON ANIMAL DE COMPAGNIE AU TRAVAIL EN SUISSE : UN ATOUT AU POIL

    Avec une importance croissante des animaux dans la vie quotidienne, ceux-ci agissent en véritables thérapeutes en aidant à améliorer le bien-être physique, mental et émotionnel grâce à la relation privilégiée entre l’humain et l’animal. Avec un tel soutien, il est difficile pour des personnes de laisser leurs animaux, et plus particulièrement les chiens, seuls toute une journée de travail. Le bien-être de l’animal est une préoccupation. De cela découle une idée simple : pourquoi ne pas amener son compagnon au travail ? 

    LES AVANTAGES DE LA PRÉSENCE D’ANIMAUX AU TRAVAIL 

    Pour les collaborateurs : des effets positifs sur la santé et la cohésion

    Pour l’entreprise : un atout stratégique 

    Autoriser les animaux de compagnie sur le lieu de travail peut devenir un véritable atout d’image. Cela véhicule une culture d’entreprise moderne, inclusive et centrée sur le bien-être. Cela peut également se traduire par une meilleure visibilité et attractivité sur les réseaux sociaux et dans les médias.

    QUAND MÉDOR DEVIENT UN COLLÈGUE APPRÉCIÉ

    LE CADRE JURIDIQUE ET RÉGLEMENTAIRE EN SUISSE 

    Ce que dit le droit suisse  

    Si l’entreprise loue ses bureaux, l’employeur doit vérifier dans le contrat de bail si la présence des animaux est autorisée ou non. Pour des raisons d’hygiène, il est évident que certaines entreprises ne peuvent pas admettre des animaux comme les industries agro-alimentaires.  

    En somme, s’il n’y a aucune barrière légale ou réglementaire, les animaux pourraient venir sur les lieux de travail de leur propriétaire.  

    Responsabilités de l’employeur  

    Dans le cas où l’employeur a accepté que ses employés viennent avec leurs animaux, il est de son devoir d’assurer la sécurité et l’hygiène à travers des directives. 

    D’abord, une enquête interne permet de savoir si la présence des animaux serait tolérée. Dans le cas où il y a une réserve d’un employé, il s’agit de comprendre pourquoi et s’il est possible de parvenir à une solution convenable.  

    Pour la sécurité, il est à rappeler que les compagnons sont sous la responsabilité de leur propriétaire.  De plus, seuls les animaux calmes et en bonne santé sont admis.  

    La présence d’animaux pose des enjeux évidents d’hygiène. Il est nécessaire de préciser dans quels lieux les animaux sont admis et de renforcer le nettoyage dans ces zones.  

    Rôle de l’assurance 

    En Suisse, il n’est pas obligatoire d’avoir une assurance responsabilité civile (RC) privée – à ne pas confondre avec l’assurance RC ménage – sauf pour les détenteurs de véhicules et de chiens dans la majorité des cantons.  

    Pour les personnes qui ne possèdent pas de chiens mais d’autres animaux, avoir une assurance RC privée est judicieux si les animaux occasionnent des dégâts (morsures, détérioration ou blessures) car le propriétaire est tenu responsable. Il n’y a pas de prise en charge par l’assurance accidents professionnels. 

    CONCLUSION

    Les témoignages le montrent : un animal de compagnie au bureau accroit l’attractivité de l’entreprise et les employés sont moins stressés.

    La clé du succès repose sur des directives claires qui doivent être acceptées par tout le monde.

  • Les avantages et les inconvénients du télétravail

    Les avantages et les inconvénients du télétravail

    Depuis quelques années, le télétravail s’est imposé comme une nouvelle norme dans de nombreuses entreprises. Popularisé par la crise sanitaire, il continue de séduire salariés et employeurs.
    Mais est-ce vraiment la solution idéale ?

    Le télétravail désigne toute activité professionnelle effectuée à distance, généralement à domicile, à l’aide d’un ordinateur et d’une connexion internet. En Suisse, cette pratique est réglementée, mais souple : les entreprises peuvent fixer leurs propres règles, tout en respectant le Code des obligations et la Loi sur le travail. Avant la crise du Covid-19, seuls 25 % des employés suisses télétravaillaient occasionnellement. En 2021, ce chiffre est monté à près de 50 %, en particulier dans les secteurs de l’administration, de l’enseignement, de la finance et de l’informatique.

    En Suisse, les déplacements domicile-travail peuvent facilement dépasser 1 heure par jour, en raison du relief, de la distance entre zones rurales et centres économiques (Zurich, Genève, Lausanne) ou de la saturation des transports aux heures de pointe.

    Travailler depuis la maison permet donc de:

    • gagner du temps (environ 5 heures par semaine)
    • diminuer le stress des trajets
    • réduire les retards liés aux pannes, grèves ou intempéries

    De nombreux télétravailleurs en Suisse témoignent d’un meilleur équilibre vie privée / vie professionnelle. Avec moins de temps perdu dans les transports, ils peuvent :

    • préparer des repas sains à la maison
    • passer plus de temps avec leurs enfants
    • faire de l’activité physique
    Télétravail dans un cadre apaisant : un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle

    Un employé suisse peut dépenser :

    • jusqu’à 400 CHF/mois en transport (CFF, essence, parking)
    • 10 à 20 CHF par repas à midi
    • des frais vestimentaires (costumes, chaussures…)

    Du côté des entreprises, certaines ont fermé des bureaux partiellement ou totalement (ex : Swisscom a revu à la baisse ses surfaces locatives).

    Le télétravail contribue à diminuer :

    • les embouteillages (surtout dans les grandes villes comme Zurich, Lausanne ou Genève)
    • la consommation de carburant
    • les émissions de CO₂

    Selon l’OFEV (Office Fédérale de L’Environnement), le secteur des transports est responsable de 31 % des émissions suisses. Réduire les trajets quotidiens est un levier écologique fort.

    En Suisse, la culture d’entreprise reste très marquée par la présence physique. Le télétravail peut fragiliser :

    • les relations avec les collègues
    • l’esprit d’équipe
    • l’intégration des nouveaux employés

    Le télétravail peut entraîner une hyperconnexion :

    • multitude de visio-conférences (Zoom, Teams)
    • notifications constantes (Slack, emails)
    • travail en dehors des heures (soir, week-end)

    La Ligue vaudoise contre le stress met en garde contre les risques de burn-out numérique, notamment chez les jeunes cadres et les parents.

    Tous les Suisses ne disposent pas des mêmes conditions à domicile. Certains vivent :

    • dans de petits logements (surtout à Genève ou Lausanne)
    • sans bureau isolé
    • avec des enfants ou colocataires

    Certains salariés ne peuvent techniquement pas télétravailler (ex : personnel hospitalier, ouvriers, artisans, commerçants), ce qui crée des inégalités.

    Selon un sondage mené en 2022 par l’Université de Genève, 34 % des télétravailleurs suisses ont ressenti une baisse de moral après 6 mois de télétravail prolongé. Les causes :

    • isolement social
    • perte de sens
    • manque de reconnaissance

    Pour lutter contre ces effets, certaines entreprises (ex. : Crédit Suisse, SwissLife) ont mis en place des:

    • « cafés virtuels » entre collègues
    • formations en ligne
    • séances de coaching à distance

    Statistiques clés :

    • 51 % des travailleurs suisses ont télétravaillé en 2021 (OFS)
    • le canton de Genève est en tête, avec 66 % des emplois éligibles
    • les secteurs les plus concernés : informatique, administration, enseignement, finance

    Exemples d’entreprises suisses et leur politique :

    ENTREPRISETYPETELETRAVAIL PROPOSE
    SwisscomTélécomJusqu’à 80 %
    NestléAgroalimentaireModèle hybride
    BCVFinance2 jours/semaine
    Etat de VaudAdministrationTélétravail partie

    De nombreuses organisations adoptent un modèle hybride, alternant télétravail et présence physique.

    Avantages :

    • maintien du lien social
    • réduction des trajets
    • meilleure répartition des efforts

    Exemple : L’État de Genève autorise jusqu’à 3 jours de télétravail par semaine, avec évaluation trimestrielle.

    Enjeux :

    • adapter les outils numériques
    • former les managers
    • garantir le droit à la déconnexion

    Le télétravail en Suisse a connu une accélération fulgurante, mais il reste un défi organisationnel et humain. Il offre :

    • plus de liberté
    • moins de pollution
    • une meilleure gestion du temps

    Mais, il implique aussi une:

    • vigilance sur la santé mentale
    • bonne organisation du travail
    • politique claire et équitable

    En Suisse, comme ailleurs, le télétravail ne doit pas être un moyen de fuir l’entreprise, mais une opportunité de la réinventer.

  • Télétravail et Productivité : Un Nouvel Équilibre au Travail

    Avec l’essor du numérique et l’accélération provoquée par la crise sanitaire du COVID-19, le travail à distance s’est progressivement imposé comme une pratique courante dans de nombreux domaines professionnels. Cette évolution a suscité de nombreuses interrogations, notamment sur son impact réel sur la productivité des salariés.

    Productivité… sous certaines conditions

    Plusieurs études ont montré que le télétravail peut améliorer la productivité. En supprimant les trajets domicile-travail, les salariés gagnent du temps et réduisent leur niveau de stress. Ils peuvent également organiser leur emploi du temps de manière plus flexible, ce qui leur permet de mieux concilier vie professionnelle et personnelle. Certaines entreprises ont même constaté une hausse de la performance individuelle.

    Selon une enquête menée en Suisse par le cabinet Michael Page, près de 49,2 % des salariés estiment que leur productivité a augmenté en télétravail. Cela s’expliquerait par une meilleure autonomie et une réduction des distractions typiques du bureau. Toutefois, environ 25 % des sondés considèrent au contraire que leur efficacité a diminué, souvent à cause d’un manque de structure ou d’interaction humaine. Site : MichaelPage

    Isolement, surcharge et marche arrière

    Le télétravail comporte aussi des limites. L’un des risques majeurs est l’isolement social. La réduction des échanges informels peut nuire à la cohésion d’équipe et à l’innovation. Par ailleurs, sans une gestion claire du temps, certains salariés peuvent tomber dans l’hyperconnexion, travaillant plus longtemps que s’ils étaient au bureau. Cette surcharge peut à terme nuire à la santé mentale et réduire la productivité.

    En Suisse, certaines entreprises majeures comme les CFF, La Poste, Nestlé ou encore Novartis ont récemment fait marche arrière sur le télétravail à temps plein. Selon la RTS, elles estiment que le travail à distance nuit à la collaboration, à la dynamique d’équipe et à la culture d’entreprise. Elles encouragent donc un retour partiel ou complet au bureau pour renforcer la cohésion et les performances collectives.

    « Pendant la pandémie, tout le monde faisait comme il pouvait. Mais peu de managers avaient reçu des formations sur comment encadrer, déléguer et contrôler les tâches faites par des gens en télétravail »

    Véronique Kämpfen, directrice de la Fédération des entreprises romandes. Interview de Véronique Kämpfen (vidéo) / Forum

    Vers un modèle hybride ?

    De nombreuses entreprises adoptent aujourd’hui un modèle hybride, combinant jours de télétravail et présence au bureau. Ce système semble offrir un bon compromis, en permettant aux salariés de bénéficier de la flexibilité du travail à distance tout en maintenant les interactions sociales essentielles à la collaboration.

    Ce modèle permet également d’ajuster l’organisation selon les besoins : certains postes nécessitent une présence physique régulière, tandis que d’autres peuvent être exercés majoritairement à distance.

    Conclusion

    Le télétravail n’est pas une solution miracle, mais bien un outil qui, bien utilisé, peut booster la productivité. Son impact dépend du contexte, de l’organisation du travail et de la culture d’entreprise. Il demande toutefois une adaptation personnelle et collective, avec un équilibre à trouver entre liberté, responsabilité et cohésion d’équipe.

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  • LA PHOTO ET LA VIDÉO : LE DUO PARFAIT POUR VOTRE COM !

    LA PHOTO ET LA VIDÉO : LE DUO PARFAIT POUR VOTRE COM !

    Dans un paysage numérique saturé où notre attention est sollicitée en permanence, capter le regard et toucher le cœur de votre audience relève du défi. Au milieu de ce flux incessant de textes et d’informations, un duo puissant émerge comme le secret des stratégies de communication qui performent : la photo et la vidéo.

    Bien plus que de simples illustrations, elles sont devenues les piliers indispensables d’une com’ efficace et engageante. Voici pourquoi et comment les exploiter au maximum.

    1. LE POUVOIR MAGNETIQUE DE L’IMAGE : PERCER LE BRUIT

    • Captation immédiate : notre cerveau traite les images 60 000 fois plus vite que le texte. Une photo percutante ou une vignette vidéo accrocheuse arrête le défilement infini sur les réseaux sociaux ou distingue votre email dans une boîte de réception bondée.
    • Engagement amplifié : les publications intégrant des photos ou des vidéos génèrent systématiquement plus de likes, de commentaires, de partages et de clics que les publications uniquement textuelles. Elles invitent à l’interaction.

    2. TRANSMETTRE L’ÉMOTION ET RACONTER UNE HISTOIRE

    Le texte informe, le visuel ressent. C’est là que réside sa magie!

    • Créer un lien humain : une photo authentique de votre équipe, un témoignage client en vidéo, un « making-of » de votre atelier… ces contenus humanisent votre marque et construisent la confiance.
    • Évoquer des Sensations : les couleurs, les compositions, les expressions faciales, la musique d’une vidéo… tout concourt à susciter des émotions spécifiques (joie, empathie, désir, nostalgie) qui créent une connexion bien plus profonde qu’un argumentaire.

    3. CONSTRUIRE ET VALORISER VOTRE IDENTITE DE MARQUE

    • Cohérence Visuelle : l’utilisation régulière d’une charte graphique (filtres, couleurs dominantes, style de prise de vue) pour vos photos et vidéos renforce immédiatement la reconnaissance de votre marque. Votre audience vous identifie en un coup d’œil.
    • Projection des valeurs : le choix de vos sujets, le ton de vos vidéos (humoristique, inspirant, éducatif) et l’esthétique générale de vos visuels communiquent subtilement mais puissamment les valeurs de votre entreprise (authenticité, innovation, expertise, convivialité).
    • Professionnalisme et crédibilité : des visuels de haute qualité (même simples) projettent une image professionnelle et inspirent confiance. Ils valorisent votre produit, votre service ou votre savoir-faire.

    LES BONNES PRATIQUES POUR DES VISUELS QUI PERCUTENT:

    • Soyez cohérent(e) avec votre identité visuelle.
    • Adaptez le format au canal de diffusion (réseaux sociaux, site, emailing…).
    • Racontez une histoire, même en quelques secondes.
    • Optimisez vos visuels pour le web (vitesse de chargement, responsive).
    • Testez et analysez pour savoir ce qui engage le plus.

    LES ERREURS A ÉVITER !

    • Publier des visuels flous ou de mauvaise qualité.
    • Négliger les droits d’auteur.
    • Surcharger les visuels de textes.
    • Oublier le sous-titrage sur les vidéos.
    • Produire sans stratégie ni objectif clair.

    Conclusion
    L’investissement qui transforme votre ROI

    Ne sous-estimez pas le pouvoir de la photo et la vidéo.
    Investissez dans la création de visuels authentiques, de qualité et pertinents. Racontez votre histoire, montrez votre univers, faites ressentir vos valeurs. En maîtrisant l’art de la photo et de la vidéo, vous transformez votre communication en une expérience engageante et mémorable qui fera toute la différence. Alors, prêt(e) à donner vie à votre com’ ? Sortez votre appareil, allumez votre caméra, et laissez le duo parfait œuvrer pour vous !

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  • Le harcèlement au travail : un fléau silencieux à combattre !

    Le harcèlement au travail correspond à des attitudes ou des paroles répétées qui ont pour but de blesser, de mettre mal à l’aise ou d’exclure une personne dans son environnement professionnel que ce soit sur le plan psychologique, moral ou parfois physique.
    Même si certains gestes ou remarques peuvent sembler sans importance au début, leur répétition peut créer un climat tendu, rendre le travail difficile à vivre et faire perdre confiance à la personne qui en est victime.

    Le harcèlement peut prendre plusieurs formes

    • Harcèlement moral : Le harcèlement moral se manifeste par des comportements répétés visant à déstabiliser ou à humilier une personne dans son environnement professionnel. La personne concernée peut être systématiquement mise à l’écart, ignorée ou dévalorisée dans son travail, ce qui finit par entamer sa confiance en elle.
    • Harcèlement verbal : Il peut s’agir d’insultes, de moqueries, de surnoms humiliants ou de ton agressif. Ces paroles blessent, même si elles sont dites sur un ton « d’humour ».
    • Harcèlement organisationnel : Le harcèlement organisationnel repose sur l’organisation du travail pour nuire à un collaborateur. Il peut se manifester par une surcharge de tâches, le retrait de responsabilités sans justification claire. Ces pratiques visent à fragiliser psychologiquement la personne concernée, à la pousser à l’erreur ou à l’épuisement, dans le but de la discréditer ou de l’exclure progressivement.

    Le harcèlement au travail peut prendre plusieurs formes. Il peut s’agir de remarques déplacées, de moqueries répétées, de menaces, ou du fait de mettre quelqu’un à l’écart volontairement.

    Mais il existe aussi une forme de harcèlement plus discrète, qu’on remarque moins facilement. Cela peut être une pression exagérée, des tâches trop nombreuses, des objectifs impossibles à atteindre, ou encore le fait d’écarter une personne de ses responsabilités.
    Dans ce genre de situation, c’est souvent un supérieur hiérarchique ou un responsable qui abuse de son pouvoir pour mettre un salarié en difficulté.

    Le harcèlement passif au travail

    Le harcèlement passif désigne un ensemble de comportements indirects qui visent à exclure ou à ignorer une personne sur son lieu de travail. Il ne se manifeste pas par des paroles agressives ou des gestes visibles, mais plutôt par des silences, des absences d’attention ou un manque de reconnaissance.

    Le harcèlement passif peut prendre plusieurs formes :

    • Faire comme si la personne n’existait pas
    • Ne pas lui donner les informations
    • Laisser quelqu’un de côté

    À retenir :
    Dans le cas du harcèlement passif, c’est surtout l’impact des comportements qui est pris en compte. Ce sont les conséquences sur les conditions de travail qui comptent : lorsque ces comportements portent atteinte aux droits ou à la dignité du salarié, qu’ils nuisent à sa santé mentale ou physique, ou qu’ils mettent en danger son avenir professionnel, ils peuvent être reconnus comme du harcèlement.

    Harcèlement sexuel au travail

    Le harcèlement sexuel correspond à des comportements à connotation sexuelle qui ne sont ni souhaités ni appropriés. Cela peut inclure des gestes, des paroles ou des attitudes qui mettent mal à l’aise la personne qui les subit. Il peut être évident, comme des propositions insistantes ou des contacts physiques, mais aussi plus discret, comme des regards appuyés, des remarques ambiguës ou des insinuations répétées. Dans tous les cas, ce type de comportement est interdit par la loi et ne doit jamais être banalisé.

    Quelles sont les causes du Mobbing au travail?

    1. Facteurs humains et relationnels

    • Jalousie ou rivalité professionnelle
    • Rejet de la différence (âge, origine, genre, personnalité)
    • Peur de la compétence ou de la réussite de l’autre

    2. Fonctionnement interne de l’entreprise

    • La reconnaissance du travail accompli
    • Modes de communication interne
    • Climat de compétition ou de surcharge

    3. Normes et valeurs de l’entreprise

    • Culture d’entreprise permissive ou toxique
    • Tolérance de comportements abusifs
    • Silence ou inaction des supérieurs hiérarchiques

    Quand le travail rend malade

    Le mobbing au travail, ou harcèlement moral, a des effets très nocifs sur les personnes qui en sont victimes. Le manque de respect, l’injustice et les attaques répétées nuisent à leur équilibre mental et à leur santé physique. Souvent, ces personnes essaient de tenir bon, en silence, pendant de longues périodes. Ce n’est généralement que lorsque leur santé se dégrade sérieusement qu’elles finissent par demander de l’aide ou se tourner vers des professionnels pour faire reconnaître et stopper le harcèlement.

    Séquelles du mobbing au travail

    Être victime d’injustice ou vivre sous pression constante au travail, ça ne laisse pas le corps et l’esprit indemnes. Le harcèlement moral- ou mobbing – finit par laisser des traces profondes. Migraine persistante, mal de dos, douleurs abdominales: le corps encaisse. Mais c’est aussi la santé mentale qui vacille. Burn out, dépression ainsi que l’estime de soi sont en baisse… Le harcèlement n’épuise pas seulement, il détruit.

    Arrêt maladie à cause du Mobbing?

    Quand le harcèlement moral persiste, c’est le corps qui dit stop. L’arrêt maladie devient inévitable, mais ne règle rien. Même après des mois loin du bureau — en moyenne 218 jours pour un trouble psychique —, beaucoup finissent par démissionner. Parce qu’on ne guérit pas d’un lieu qui rend malade.

    Dénoncer le harcèlement au travail: télécharger le modèle de lettre
    Vous trouverez ici un modèle de lettre destinée à dénoncer des actes de harcèlement à votre employeur.