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Personnes en précarité attendant la distribution de sacs de nourritures à Genève (copyright Laurent Guiraud )

Les conséquences du covid-19 sur les personnes en perte d’emploi

Le moment où coïncident le covid, la crise économique et sanitaire et l’hiver est un des facteurs principaux aggravant la situation mentale des Suisses.

Les conséquences sur les travailleurs ayant perdu leur emploi sont très diverses et nous pouvons même parler d’un cocktail explosif. En effet, le mélange du virus avec les maladies saisonnières et psychologiques mène à des symptômes d’insécurité, de frustrations et d’angoisses pouvant même aller jusqu’au suicide.

C’est dans ce contexte difficile que le 16 novembre en Belgique, une jeune coiffeuse de 24 ans s’est suicidée.

Les mesures prises par le gouvernement Belge durant le confinement hivernal, indiquaient la fermeture des activités « non-essentielles ». De ce fait les salons de coiffures furent fermés, laissant beaucoup de personnel sans emploi. Se trouvant dans une détresse financière, la jeune femme a pris la décision de mettre fin à sa vie.

Et ce phénomène se retrouve partout en Europe. En France notamment, 25% des artisans-commerçants ne pouvant plus faire tourner leurs activités ont envisagés sérieusement de se suicider, ainsi que 27% des chômeurs et dirigeants d’entreprise. Aussi les autorités ont constaté qu’un grand nombre de chômeurs (16%) étaient sous antidépresseurs au cours des douze derniers mois, contre 10% en moyenne parmi l’ensemble de la population Française.

En Suisse, plusieurs spécialistes de la santé mentale ainsi que certaines associations essaient de coordonner leurs efforts afin de faire face à cette problématique :

L’association « La Main Tendue » a dénombré 1720 appels en rapport avec le Covid reçus en 15 jours, soit environ 100 appels par jour. Bien que la fonction première de leur centrale d’appel ne soit pas réservée aux questions sur le coronavirus, précise Sabine Basler la secrétaire générale de l’association, celle-ci comprend néanmoins la situation et ce besoin d’extérioriser les angoisses et frustrations liées aux conséquences de l’arrivée de ce virus.

Dans cette optique, l’association s’est adaptée en continuant de rester à l’écoute et de rassurer les personnes qui les appellent. L’association en profite pour fournir quelques conseils utiles sur les mesures de sécurité.

Consciente de la situation, la fédération suisse des psychologues tire elle aussi la sonnette d’alarme quant à l’augmentation de consultations pour les troubles anxieux dans toutes les tranches d’âge :

« Une certaine fatigue du covid s’installe. Pendant la première vague, les gens se sont mobilisés face à quelque chose d’extraordinaire, ils ont fait leur maximum. Maintenant que cela revient, beaucoup avouent qu’ils auront plus de mal à le supporter, surtout pendant une période de l’année plus déprimante » avance Martin Preisig, directeur du Centre d’épidémiologie psychiatrique et de psychopathologie au CHUV.

Cependant, comme le souligne un expert en économie parlant des crises économiques majeures des dernières décennies, cette récession due à la pandémie actuelle impactera beaucoup plus les gens dans l’augmentation des insomnies, dans la consommation d’alcool, plus d’anxiété, de dépressions et de comportements suicidaires.

Afin de remédier à cette situation extraordinaire, plusieurs cantons ont décidé de continuer de verser des aides financières et à traiter les nouvelles demandes de soutien. Leurs services téléphoniques, courriels et courriers sont à la disposition de toutes les personnes qui le demandent. Ceci afin d’enrayer les problématiques financières et les conséquences qui s’en suivent.

Interview avec Corinne X., 39 ans, Coiffeuse indépendante à Genève

Quels changements/influence y a-t-il eu dans votre domaine professionnel depuis le Covid ?

« Le changement principal, c’est que les gens sont plus craintifs. Je ressens cela très fortement par rapport à mes clients. Ils ont peur et font beaucoup plus attention à l’hygiène qu’en temps normal. L’influence du Covid a entraîné une baisse de travail.

De manière générale les gens ont plus peur, cela ressort aussi de mes conversations avec d’autres coiffeurs. Quand je discute avec eux, ils me disent que les clients sont beaucoup plus à l’affût de la propreté, ils vont être plus vigilants sur le niveau d’hygiène et éviter davantage de se coller à d’autres personnes. »

Est-ce que vous avez remarqué une baisse ou une augmentation de clients ?

« De manière générale, il y a une baisse de clients, sauf quand il y a une décision de confinement ou de déconfinement. A ce moment-là, il y a une grosse frénésie, ça part dans tous les sens, tout le monde court chez le coiffeur par peur que ça se reconfine ou bien que le confinement dure longtemps comme en mars 2020. Mais une fois que les gens ont repris leurs habitudes, il y a clairement moins de clients que les années précédentes. »

Comment est votre moral, au niveau de votre situation professionnelle ?

« Moralement, c’est très compliqué pour tout le monde je pense, il y a eu beaucoup de cas de suicides. Cela crée une fatigue psychologique et c’est très anxiogène. Me concernant, j’ai eu cette fois comme lors du premier confinement, plusieurs jours d’angoisse où je n’ai pas dormi de la nuit. Je suis paniquée à l’idée de savoir comment je vais faire financièrement, si je vais pouvoir m’en sortir, si je vais pouvoir toucher des aides financières… »

Comment faites-vous pour surmonter vos angoisses ?

« Je m’occupe au maximum, j’essaie d’avancer dans la gestion de mon administration, de travailler sur mon projet de marketing digital. J’essaye de m’occuper de cette manière-là, de pas trop y penser surtout, même si c’est difficile. Faire du yoga, des balades dans la forêt avec mon chien, j’adore ça et ça me permet de bien souffler et de me changer les idées. »

Qu’est-ce que vous pensez du Covid ? invention ou réalité ?

« C’est la question controversée que tout le monde redoute, alors moi je pense que c’est pas du tout inventé et que c’est totalement réel, qu’il y a effectivement un virus qui est entrain de se balader sur terre. Je pense que cette maladie a été fabriquée voire créée par l’être humain et qu’elle n’est pas sortie toute seule d’un laboratoire. Aucune bactérie ne peut s’échapper d’un laboratoire hyper méga surveillé comme ça, tout seul ou par accident. Je pense que c’est quelque chose qui a été balancé volontairement pour des raisons économiques, pour des raisons politiques et pour faire un nettoyage au niveau mondial. C’est aussi une façon de détourner l’attention des vrais problèmes actuels sur la terre. Donc je pense que c’est réel mais qu’il y a beaucoup de mensonges ; on ne nous dit pas tout et on fait des tests sur nous. »

Avez-vous des craintes par rapport à cette maladie ?

« J’ai peur des mesures qui sont prises quand ça va trop loin ; mais par-dessus tout, j’ai peur des conséquences financières.

Je n’ai pas peur d’attraper le Covid, mais j’ai plus peur d’avoir des maladies respiratoires à cause du port du masque. J’ai peur de me réveiller dans 20 ans avec 4 jambes ! j’exagère bien sûr, mais je crains de me réveiller avec des effets secondaires plus graves que le Covid à cause de leur vaccin qui n’a pas été testé assez longtemps. C’est très bizarre toutes ces histoires et je ne suis pas sereine pour les années à venir. »

Est-ce que vous avez hâte de reprendre le travail ?

« J’ai hâte de reprendre le travail, parce que j’adore mon métier et mes clients ! Je n’ai pas du tout peur du Covid bien que je sois une personne à risque, mais la passion du travail prend largement le dessus. Je n’ai pas peur d’être en manque de matériel car on a quand même de la chance d’être en Suisse et que des masques et du liquide hydro alcoolique, il y en aura toujours ; et même s’il y en a plus, il y a toujours le savon et ça va très bien pour se laver les mains ! »

Est-ce que vous recevez des aides de l’Etat ?

« Oui, l’Etat verse une compensation de chômage, par le biais des RHT (réduction des heures de travail). Les formulaires à remplir ont maintenant été simplifiés et le RHT couvre le 80% du salaire. En fait, il paie le salaire des employés.  Cela fait un gros souci en moins, pour autant que les employés soient déclarés et que tout soit en règle. Donc l’Etat nous aide, mais évidemment c’est insuffisant. Pour ma part, je suis indépendante et du coup je touche ce qu’on appelle des APG (assurance perte de gain). Les APG sont clairement insuffisantes parce qu’on ne peut pas vivre avec. En même temps, les APG sont calculées en fonction de ce qu’on déclare le reste de l’année.

Le 1er mois de confinement, pour les 2 semaines de non-activité j’avais touché CHF 1200.- de salaire. Pour le mois complet ça me faisais CHF 2500.-, ce qui n’est clairement pas assez, mais on fait avec. Ils auraient dû mettre en place un système de salaire équitable minimum de CHF 3’800.- pour tout le monde. »

LA PEUR DU RETOUR AU TRAVAIL APRES LE CONFINEMENT

La peur est un sentiment légitime. Nous y sommes tous confrontés. Mais elle ne doit pas nous envahir. Vanessa Lauraire, psychothérapeute et spécialiste des questions du travail, nous aide à mieux comprendre nos peurs pour les surmonter.

Peur, angoisse, anxiété : quelle différence ?

 La peur est quelque chose de naturel, elle fait partie de nos 6 émotions principales comme la joie, la tristesse, la colère, la surprise et le dégoût. C’est de la peur que découle l’angoisse qui se manifeste par une crise soudaine et saisissante et l’anxiété qui est un état plus diffus dont l’objet n’est pas précis. Le cerveau interprète une peur qu’elle soit imaginaire ou réelle de la même manière, par un stress. Face à une situation inconnue notre cerveau n’a pas de solution pour réagir. Il peut trouver une parade que sur quelque chose qu’il connait. Aussi, le déconfinement est une situation inhabituelle et notre cerveau imagine des scénarios, pour savoir si on peut y faire face et de quelle manière.

La peur de sortir pour retourner travailler, un sentiment légitime

Dans notre société ou la mort est cachée, le virus a fait prendre conscience que notre vie peut s’arrêter du jour au lendemain et que nous avons aussi une fin, nous ne sommes pas éternels. Nous avons peur de contracter le virus ou de contaminer, peur d’être licencié à la reprise, tout cela nous renvoie à notre peur de la mort. Le confinement a été mal vécu pour certain, et pour d’autres, il a permis de se retrouver avec soi-même. Le déconditionnement amplifie notre peur de l’autre et de son regard. Peur d’être moins efficace , peur de se présenter moins favorablement. Il va falloir réapprendre progressivement à s’ouvrir aux autres.

Liberté, peur de la retrouver

 Nous avons sagement suivi les consignes sanitaires qui nous étaient dictées. Autorisation de sortie, distanciation sociale, nous avons obéit. Déconfinés,nous sommes à nouveau libres et responsables. Mais, avec cette liberté, revient le sentiment de culpabilité. Il va falloir apprendre à vivre en gardant nos distances. Plus de poignée de mains, d’embrassade et de tape amicale. Chaque soir nous applaudissons les travailleurs en première ligne, tous ceux qui sont au front comme des vaillants soldats. Cela vient bouleverser l’importance des métiers, on s’interroge, sur le sens, et l’utilité de notre travail.  Ces questions envahissent notre cerveau et l’anxiété fait son apparition.

6 conseils pour dompter la peur et reprendre le travail sereinement

Faut-il se mettre tous sous anxiolytiques ? Après tout, un quart de la population en était déjà consommateurs avant la crise sanitaire. Voici, des solutions sans faire appel aux médicaments.

Le conseil no 1 :

Un bon moyen de dépasser ses peurs c’est d’être dans le présent, et ne pas se raconter d’histoires. Apprendre à être présent pour soi, à ce que je vis ici et maintenant, c’est « la baguette magique ». La respiration, permet de revenir à soi à l’instant présent. D’abord être bien avec soi pour être avec l’autre. La méditation est un excellent outil pour prendre de la distance avec les pensées négatives et nous recentrer sur nous-même.

Le conseil no 2 :

Pour mieux dépasser sa peur, il faut d’abord la comprendre. Il faut la décomposez, si vous avez peur d’être contaminé, protégez-vous au mieux. Ne sortez pas lorsque cela n’est pas nécessaire, portez un masque, des gants, respectez les consignes de distanciation sociale, lavez-vous les mains régulièrement, évitez les transports en commun lorsque vous vous rendez au travail, si vous le pouvez. Essayez de trouver des solutions qui dépendent de vous et agissez en conséquence. Ne vous angoissez pas pour ce que vous ne maitrisez pas.

Le conseil no 3 :

L’isolement du confinement a créé la peur de l’autre, c’est un traumatisme. Si rien n’est fait pour l’extérioriser il y aura des somatisations. Le seul moyen pour y faire face c’est de créer des espaces de discussion, physique ou virtuels. C’est le dialogue qui est le plus important. Si ces espaces n’existent pas demander à les créer dans votre entreprise.

Le conseil no 4 :

Sans discipline, ce sera la jungle il faut appliquer le célèbre précepte « ma liberté s’arrête là où commence celle des autres » Alors soyez responsables, portez un masque, respectez la distance de 1 mètre entre chaque personne, faites-vous tester. Prenez votre décision en conscience

Le conseil no 5 :

Nous allons vivre avec ce virus pour un moment encore. Combien de temps ? Nul ne le sait ! C’est une grande leçon d’humilité pour tout le monde, même dans les milieux médicaux ; On sait que l’on ne sait rien. C’est le moment d’appliquer le lâcher prise. Vivre dans le présent et pouvoir voir ce qui est, plutôt que d’anticiper sur ce qui va advenir. L’important, c’est de toujours faire de son mieux.

Le conseil no 6 :

Si votre employeur vous le permet, vous pouvez rester en télétravail. À l’heure actuelle, vous y êtes d’ailleurs incité. Cependant, vous ne pouvez pas l’imposer à votre employeur. Selon le Code du travail, vous devez tomber d’accord sur ce mode temporaire d’exercice. Dans la majorité des entreprises seul un faible pourcentage de salariés seront présents au travail. Une transition pour affronter le retour au jours d’après.

Pression sur les employés, même malades ils vont travailler par peur d’un licenciement.

De plus en plus, nous connaissons des gens qui ont, ou ont eu le Covid. De plus en plus, le confinement ou la mise en quarantaine nous touchent directement, ou touchent des personnes de notre entourage proche ou des collègues de travail. Et cette mise en quarantaine est décidée parce que nous avons été testés positifs, ou alors parce que nous sommes un « cas contact ».

Cas contact, un de ces nouveau mots qui envahissent maintenant notre vocabulaire et notre quotidien, tout comme : masqué, désinfecté, positif (zut), négatif (ouf), confiné, distance sociale, gel ou lotion hydro-alcoolique ; des mots froids et insensibles, des mots qui nous éloignent les uns des autres et qui petit à petit sont en train de modeler la société du futur.

Les nouvelles règles nous imposent de rester à la maison non seulement si une personne de notre entourage direct est positive au Coronavirus, mais également dans le cas où nous sommes dans l’attente d’un résultat.

Hélas, les entreprises et les patrons ne se montrent pas toujours compréhensifs, et de plus en plus de pression s’exerce sur les employés. Les syndicats s’en sont bien rendus compte, et publient sur leur page internet de nombreux conseils à l’usage des travailleurs. Il est clair que la pression est grande sur les entreprises et les employés. Les entreprises doivent résister aux difficultés de la conjoncture économique particulièrement compliquée et gérer les nombreuses absences pour raison de maladie. En effet, comment faire pour assurer la prise en charge des différentes tâches lorsque plusieurs employés sont absents au même moment ? comment continuer à faire tourner l’entreprise ? la tentation est alors grande de fermer les yeux sur un rhum ou une toux persistante, même en temps de Covid ! Dans son édition du 19 novembre dernier, le quotidien 20minutes relate l’histoire d’une jeune femme forcée par son responsable d’aller travailler alors qu’elle attendait le résultat de son test Covid. Celle-ci, depuis peu de retour en emploi après une période de chômage, subi de plein fouet la pression exercée par son patron ; que peut-elle faire ?

Or, les directives du médecin cantonal sont claires : lorsqu’il attend le résultat de son test, l’employé doit se mettre en quarantaine. Mais certains patrons usent de leur ascendant sur leurs employés et les incitent très fortement à venir travailler. Malheureusement, cette attitude, qui peut sembler à première vue « conservative » vis-à-vis des forces de travail de l’entreprise n’est qu’une façon de se tirer une balle dans le pied ! en effet, un employé contaminé par le Coronavirus risque fort de contaminer d’autres collègues, c’est donc la débandade assurée et une catastrophe encore plus grande à gérer pour l’entreprise.

Par ailleurs, les employeurs sont tenus de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger leur personnel. En cas de manquement, et comme précisé sur les sites des syndicats Syna et Unia (pour ne citer qu’eux), les salariés peuvent même refuser de se rendre à leur travail. Il est dit spécifiquement que l’employeur « doit veiller à la protection de la santé de ses salariés » et qu’il « doit fournir tous les instruments de travail nécessaires à l’accomplissement des tâches ; les masques en font aussi partie ».

Le journal 20minutes précise encore que « les syndicats sont unanimes : cette pression mise sur les employés malades a pris de l’ampleur » et que les employés « craignent pour leur job ». « Aujourd’hui, le lieu de travail est devenu un des foyers de transmission du coronavirus, mais on n’en parle que très peu » comme le dit Yves Defferrard, du syndicat Unia. Et c’est un fait, certains employés préfèrent ignorer leurs symptômes et se rendre au travail, par peur d’un licenciement en cas d’absence maladie. Mais il ne faut pas oublier que si l’employeur est responsable de la sécurité de ses employés, les employés eux-mêmes ne doivent pas faire prendre de risques inconsidérés à leurs collègues !

C’est ce qu’un employé à Mulhouse (France) n’a pas bien réalisé. Revenu de Biarritz après ses vacances d’été avec une petite toux, il est passé quelques jours plus tard devant un centre de dépistage. Comme il n’y avait personne, il est allé se faire tester et est ensuite retourné à son travail. Malheureusement pour lui, le test s’est avéré positif. Et du coup, l’homme en question a perdu son travail, car il a directement été licencié par son employeur pour faute grave.

Cette histoire s’est passée en France, mais pourrait tout aussi bien se passer en Suisse. Il est donc plus que recommandé de ne prendre aucun risque, et si vous êtes infecté par le coronavirus, de vous isoler et informer votre responsable pour qu’il puisse prendre toutes les mesures utiles à la protection des collègues et donc de l’entreprise.

Serge P. Graça / Esther Chettrit /Nicole Piguet / Suzanne Al Bahdaini

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